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29 avril 2020

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Principaux faits

  • Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle causée par des parasites transmis aux personnes par des piqûres de moustiques femelles de l’espèce Anopheles infectés. Le paludisme est évitable et on peut potentiellement en guérir.
  • En 2018, on estime à 228 millions le nombre de cas de paludisme dans le monde.
  • Le nombre estimé de décès imputables au paludisme s’est élevé à 405 000 en 2018.
  • Les enfants âgés de moins de cinq ans constituent le groupe le plus vulnérable touché par le paludisme ; en 2018, ils ont représenté 67 % des décès imputables au paludisme dans le monde (soit 272 000).
  • La part de la charge mondiale de morbidité palustre supportée par la Région africaine de l’OMS est disproportionnée. En 2018, 93 % des cas de paludisme et 94 % des décès imputables à cette maladie se sont produits dans cette Région.
  • Le financement total destiné à la lutte antipaludique et à l’élimination de la maladie a été estimé à US $2,7 milliards en 2018. Les contributions des gouvernements des pays d’endémie ont atteint US $900 millions, soit 30 % du financement total.

Le paludisme est dû à des parasites du genre Plasmodium transmis à l’homme par des piqûres de moustiques femelles de l’espèce Anopheles infectés, appelés « vecteurs du paludisme ». Il existe cinq espèces de parasites responsables du paludisme chez l’homme, dont deux – P. falciparum et P. vivax – sont les plus dangereuses.

  • En 2018, P. falciparum a été à l’origine de 99,7 % des cas estimés de paludisme dans la Région africaine de l’OMS, de 50 % des cas dans la Région de l’Asie du Sud-Est, de 71 % dans la Région de la Méditerranée orientale et de 65 % dans la Région du Pacifique occidental.
  • P. vivax est le parasite prédominant dans la Région OMS des Amériques, où il est à l’origine de 75 % des cas

Symptômes

Le paludisme est une affection fébrile aiguë. Chez un sujet non immunisé, les symptômes apparaissent généralement au bout de 10 à 15 jours après la piqûre de moustique infectante. Les premiers symptômes – fièvre, céphalées et frissons – peuvent être modérés et difficiles à attribuer au paludisme. S’il n’est pas traité dans les 24 heures, le paludisme à P. falciparum peut évoluer vers une affection sévère souvent mortelle.

Les enfants fortement atteints développent fréquemment un ou plusieurs des symptômes suivants : anémie sévère, détresse respiratoire consécutive à une acidose métabolique ou paludisme cérébral. Chez l’adulte, il est également courant d’observer une insuffisance polyviscérale. Dans les zones d’endémie, les personnes peuvent parfois être partiellement immunisées, et il peut y avoir des infections asymptomatiques.

Populations exposées

En 2018, près de la moitié de la population mondiale était exposée au risque de contracter le paludisme. La plupart des cas de paludisme et des décès dus à cette maladie surviennent en Afrique subsaharienne. Toutefois, les Régions OMS de l’Asie du Sud-Est, de la Méditerranée orientale, du Pacifique occidental et des Amériques sont également des zones à risque.

Certains groupes de population courent un risque beaucoup plus élevé que d’autres de contracter le paludisme et d’être gravement atteints : les nourrissons, les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes, les personnes vivant avec le VIH/sida, les migrants non immunisés, les populations itinérantes et les voyageurs. Les programmes nationaux de lutte contre le paludisme doivent prendre des mesures particulières pour protéger ces groupes contre le paludisme, en tenant compte de leur situation.

Charge de morbidité

Selon le dernier Rapport sur le paludisme dans le monde, publié en décembre 2019, il y a eu 228 millions de cas de paludisme en 2018, contre 231 millions en 2017. On estime à 405 000 le nombre de décès dus à la maladie en 2018, un chiffre en baisse par rapport aux 416 000 décès enregistrés en 2017.

La part de la charge mondiale de morbidité palustre supportée par la Région africaine de l’OMS reste disproportionnée. En 2018, 93 % des cas de paludisme et 94 % des décès imputables à cette maladie sont survenus dans cette Région.

En 2018, plus de la moitié des cas dans le monde ont été enregistrés dans six pays : Nigéria (25 %), République démocratique du Congo (12 %), Ouganda (5 %), et Côte d’Ivoire, Mozambique et Niger (4 % chacun).

Le groupe le plus exposé à la mortalité palustre est celui des enfants de moins de cinq ans ; en 2018, ils ont représenté 67 % de l’ensemble des décès par paludisme (272 000).

Rapport sur le paludisme dans le monde 2019 (en anglais)

Transmission

Dans la plupart des cas, le paludisme est transmis par les piqûres de Anopheles femelles. Il existe plus de 400 espèces différentes de moustique Anopheles, dont une trentaine sont des vecteurs très importants du paludisme. Toutes les espèces importantes vecteurs du paludisme piquent entre le crépuscule et l’aube. L’intensité de la transmission dépend de facteurs liés au parasite, au vecteur, à l’hôte humain et à l’environnement.

Les Anopheles pondent leurs œufs dans l’eau. Ces œufs éclosent en larves puis deviennent des moustiques adultes. Les moustiques femelles recherchent un repas de sang pour nourrir leurs œufs. Chaque espèce a ses préférences concernant son habitat aquatique ; certaines par exemple préfèrent de petites quantités d’eau douce peu profondes, comme les flaques et les empreintes laissées par les sabots d’animaux, que l’on trouve en abondance pendant la saison des pluies dans les pays tropicaux.

La transmission est plus intense là où les espèces de moustiques ont une durée de vie plus longue (ce qui permet au parasite d’achever son cycle de développement à l’intérieur du moustique) et là où ils piquent plutôt les êtres humains que les animaux. La longue durée de vie et la forte préférence pour l’homme des espèces africaines de vecteurs expliquent qu’environ 90 % des cas de paludisme recensés dans le monde surviennent en Afrique.

La transmission dépend aussi des conditions climatiques qui peuvent influer sur l’abondance et la survie des moustiques, par exemple du régime de précipitations, de la température et de l’humidité. Dans beaucoup d’endroits, la transmission est saisonnière avec un pic pendant ou juste après la saison des pluies. Des épidémies de paludisme peuvent survenir lorsque le climat et d’autres conditions favorisent soudainement la transmission dans des régions où les populations sont peu ou pas du tout immunisées. Elles peuvent aussi survenir lorsque des personnes faiblement immunisées se déplacent vers des régions de transmission intense, par exemple pour trouver du travail ou en tant que réfugiés.

L’immunité humaine est un autre facteur important, en particulier chez les adultes dans les zones de transmission modérée à intense. Une immunité partielle se développe après des années d’exposition et, bien qu’elle ne confère jamais une protection totale, elle réduit le risque que l’infection palustre cause des troubles sévères. C’est la raison pour laquelle la plupart des décès par paludisme en Afrique surviennent chez de jeunes enfants, tandis que, dans les zones de faible transmission et où la population est peu immunisée, tous les groupes d’âge sont exposés.

Prévention

La lutte antivectorielle est le principal moyen de prévenir et de réduire la transmission du paludisme. Si la couverture par les interventions de lutte antivectorielle est suffisante dans une région donnée, l’ensemble de la communauté sera protégée.

L’OMS recommande d’assurer une lutte antivectorielle efficace pour protéger toutes les populations exposées au risque de contracter le paludisme. Deux formes de lutte antivectorielle sont efficaces dans beaucoup de situations : les moustiquaires imprégnées d’insecticide et la pulvérisation d’insecticides à effet rémanent à l’intérieur des habitations.

Moustiquaires imprégnées d’insecticides

Les moustiquaires imprégnées d’insecticides (MII) permettent de réduire les contacts entre le moustique vecteur et l’homme grâce à la fois à l’obstacle matériel qu’elles constituent et à l’effet insecticide. L’accès général et l’utilisation répandue dans la communauté permettent de tuer un grand nombre de moustiques, offrant ainsi une meilleure protection de la population.

En 2018, environ la moitié de la population exposée au risque de paludisme en Afrique était protégée par des moustiquaires imprégnées, contre 29 % en 2010. La couverture des MII n’a toutefois augmenté que marginalement depuis 2016.

Pulvérisation d’insecticides à effet rémanent à l’intérieur des habitations

La pulvérisation à effet rémanent offre un autre moyen très efficace de réduire rapidement la transmission du paludisme. Elle consiste à pulvériser l’intérieur des habitations, une ou deux fois par an en général. Mais pour obtenir une protection communautaire significative, il faut un niveau de couverture élevé. 

Au niveau mondial, la protection par pulvérisation à effet rémanent, qui a atteint un pic de 5 % en 2010, ne dépassait pas 2 % en 2018, un recul observé dans toutes les Régions de l’OMS, sauf dans la Région OMS de la Méditerranée orientale. La baisse de la couverture intervient à mesure que les pays remplacent les pyréthrinoïdes par des insecticides plus coûteux afin d’atténuer la résistance des vecteurs aux pyréthrinoïdes.

Antipaludiques

La maladie peut également être prévenue au moyen d’antipaludiques. Les voyageurs peuvent se protéger au moyen d’une chimioprophylaxie qui supprime le stade sanguin de l’infection palustre, ce qui évite que la maladie ne se déclare. L’OMS recommande en outre le traitement préventif intermittent par la sulfadoxine-pyriméthamine pour les femmes enceintes vivant dans des zones où la transmission est modérée à forte, à chaque visite prénatale programmée après le premier trimestre. De même, pour les nourrissons vivant en Afrique dans des zones de forte transmission, trois doses de sulfadoxine-pyriméthamine en traitement préventif intermittent sont recommandées en même temps que les vaccinations systématiques.

Depuis 2012, l’OMS recommande la chimioprévention saisonnière du paludisme comme stratégie complémentaire de prévention antipaludique pour le Sahel, sous-région de l’Afrique. Cette stratégie prévoit l’administration d’un traitement d’un mois d’amodiaquine et de sulfadoxine-pyriméthamine à tous les enfants de moins de cinq ans pendant la saison de forte transmission.

Résistance aux insecticides

Les progrès de la lutte antipaludique enregistrés depuis 2000 sont dus avant tout au meilleur accès aux interventions antivectorielles, surtout en Afrique subsaharienne. Mais cette avancée est menacée par l’émergence d’une résistance des moustiques Anopheles. Selon le dernier Rapport sur le paludisme dans le monde, 73 pays ont signalé une résistance à au moins une des quatre classes d’insecticides généralement utilisées entre 2010 et 2018, et 27 pays ont notifié une résistance à toutes les classes d’insecticides principales.

Malgré l’émergence et la propagation de la résistance aux pyréthrinoïdes, les moustiquaires imprégnées assurent encore un niveau élevé de protection dans la plupart des situations, ainsi que l’a démontré une étude étendue portant sur cinq pays, coordonnée par l’OMS et effectuée entre 2011 et 2016.

Si les conclusions de l’étude sont encourageantes, l’OMS continue d’insister sur l’urgence de pouvoir disposer d’outils nouveaux et améliorés pour la riposte mondiale. Afin d’éviter une érosion de l’effet des principaux outils de lutte antivectorielle, l’OMS souligne aussi que tous les pays confrontés à la transmission doivent absolument mettre au point et appliquer des stratégies efficaces contre la résistance aux insecticides.

Diagnostic et traitement

Le diagnostic et le traitement précoces du paludisme réduisent l’intensité de la maladie et permettent d’éviter le décès. Ils contribuent aussi à réduire la transmission du paludisme. Le meilleur traitement disponible, en particulier pour le paludisme à P. falciparum, est une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (CTA).

L’OMS recommande que, dans tous les cas présumés, le paludisme soit confirmé par un diagnostic basé sur la recherche des plasmodies (par microscopie ou test diagnostique rapide) avant d’administrer un traitement. La confirmation parasitologique peut être obtenue en 30 minutes ou moins. Un traitement sur la seule base des symptômes ne doit être envisagé que si le diagnostic parasitologique n’est pas possible. On trouvera des recommandations plus détaillées dans les Directives pour le traitement du paludisme (troisième édition), publiées, en anglais, en avril 2015.

Résistance aux antipaludiques

La résistance aux antipaludiques est un problème récurrent. La résistance des parasites du paludisme appartenant à l’espèce P. falciparum aux précédentes générations de médicaments comme la chloroquine et la sulfadoxine-pyriméthamine (SP) s’est généralisée au cours des années 1950 et 1960, sapant les efforts de lutte antipaludique et inversant la tendance des progrès accomplis en matière de survie de l’enfant.

Il est essentiel de préserver l’efficacité des antipaludiques pour combattre et éliminer la maladie. Leur efficacité doit être régulièrement suivie pour permettre aux pays d’endémie palustre d’adapter leur politique de traitement, d’assurer la détection précoce de la pharmacorésistance et de prendre les mesures de riposte voulues là où elle apparaît.

En 2013, l’OMS a lancé une action d’urgence contre la résistance à l’artémisinine dans la sous-région du Bassin du Mékong, un plan d’attaque de haut niveau pour contenir la propagation des parasites résistants et fournir des outils de lutte salvateurs aux populations exposées au risque de paludisme. Mais, alors même que ces travaux étaient en cours, d’autres poches de résistance indépendantes sont apparues dans de nouvelles zones géographiques de la sous-région. En parallèle, une résistance accrue aux médicaments associés au CTA a été notifiée à certains endroits. Une nouvelle approche s’est avérée nécessaire pour suivre l’évolution de la situation du paludisme.

En mai 2015, lors de l’Assemblée mondiale de la Santé, l’OMS a présenté une stratégie pour l’élimination du paludisme dans la sous-région du Bassin du Mékong (2015-2030), qui a été approuvée par tous les pays de cette sous-région. La stratégie préconise une action immédiate afin d’éliminer toutes les espèces de plasmodies à l’origine de la maladie chez l’homme dans la région d’ici à 2030, les interventions devant cibler en priorité les zones où le paludisme polypharmacorésistant a pris racine.

Avec des orientations techniques de l’OMS, tous les pays de la région ont élaboré des plans nationaux d’élimination du paludisme. L’OMS et ses partenaires apportent un soutien constant aux pays en la matière dans le cadre du programme d’élimination du paludisme dans le Bassin du Mékong, une initiative issue de l’action d’urgence contre la résistance à l’artémisinine.

Surveillance

La surveillance suppose de suivre la maladie et les réponses programmatiques qui y sont apportées puis de prendre des mesures sur la base des données reçues. Actuellement, de nombreux pays où la charge du paludisme est élevée disposent de systèmes de surveillance limités et ne sont en mesure d’évaluer ni la répartition de la maladie, ni les tendances, ce qui ne permet pas de prendre des mesures optimales et de riposter aux flambées.

Une surveillance efficace doit être assurée à toutes les étapes, jusqu’à l’élimination du paludisme. Des systèmes de surveillance plus solides sont donc nécessaires d’urgence pour permettre une riposte rapide et efficace dans les régions d’endémie, et éviter ainsi les flambées et les résurgences, suivre les progrès, de même que mettre les gouvernements et la communauté mondiale de la lutte antipaludique face à leurs responsabilités.

En mars 2018, l’OMS a publié un manuel de référence sur la surveillance, le suivi et l’évaluation du paludisme, précisant les normes mondiales de surveillance et guidant les pays dans leurs efforts de renforcement des systèmes de surveillance.

Élimination

L’élimination du paludisme est définie comme l’interruption de la transmission locale d’une espèce de Plasmodium bien spécifiée dans une zone géographique définie à la suite d’efforts délibérés. Des mesures continuelles sont requises pour éviter le rétablissement de la transmission. L’éradication du paludisme est définie comme étant la réduction permanente à zéro de l’incidence mondiale de l’infection causée par les parasites du paludisme humain à la suite d’activités délibérées. Il n’y a plus besoin d’interventions une fois que la maladie a été éradiquée.

À l’échelle mondiale, l’élimination gagne du terrain, davantage de pays se rapprochant de l’objectif visant à faire tomber le nombre de cas de paludisme à zéro. En 2018, 27 pays ont notifié moins de 100 cas indigènes de paludisme, contre 17 pays en 2010.

Les pays étant parvenus pendant au moins trois années consécutives à zéro cas locaux de paludisme remplissent les conditions requises pour demander à l’OMS la certification de l’élimination du paludisme. Ces dernières années, le Directeur général de l’OMS a ainsi certifié que 10 pays avaient éliminé le paludisme : le Maroc (2010), le Turkménistan (2010), l’Arménie (2011), les Maldives (2015), le Sri Lanka (2016), le Kirghizistan (2016), le Paraguay (2018), l’Ouzbékistan (2018), l’Algérie (2019) et l’Argentine (2018). Le Cadre pour l’élimination du paludisme de l’OMS (2017) propose un ensemble détaillé d’outils et de stratégies pour atteindre l’élimination et maintenir ce statut.

Vaccins antipaludiques

Le RTS,S/AS01 (RTS,S) est le premier, et jusqu’ici le seul, vaccin ayant démontré une diminution significative des cas de paludisme, et de paludisme grave menaçant le pronostic vital, chez les jeunes enfants d’Afrique. Il est actif contre P. falciparum, le parasite du paludisme le plus meurtrier au niveau mondial, qui est aussi le plus courant en Afrique. Son utilisation lors d’essais cliniques à grande échelle chez des enfants avec l’administration de 4 doses a permis d’éviter environ 4 cas sur 10 sur une période de 4 ans.

En raison de l’intérêt potentiel du vaccin du point de vue de la santé publique, les principaux organes consultatifs de l’OMS chargés du paludisme et de la vaccination ont conjointement recommandé son introduction progressive dans des zones déterminées en Afrique subsaharienne. Trois pays pilotes – le Ghana, le Kenya et le Malawi – ont commencé à introduire le vaccin en 2019 dans des zones déterminées où la transmission du paludisme est modérée à élevée. Les vaccins sont administrés dans le cadre du programme de vaccination systématique de chaque pays.

Le programme pilote cherchera à régler plusieurs problèmes en suspens concernant l’utilisation du vaccin sur le plan de la santé publique. Il sera déterminant pour trouver le meilleur moyen d’administrer les quatre doses recommandées du vaccin, comprendre le rôle qu’il pourrait jouer en vue de réduire la mortalité de l’enfant et vérifier son innocuité dans le contexte d’une utilisation systématique.

Le programme coordonné par l’OMS regroupe le Ministère de la santé de chacun des trois pays concernés ainsi qu’un éventail de partenaires nationaux et internationaux, dont PATH, une organisation à but non lucratif, et le fabricant GSK, qui a mis au point le vaccin.

Ce programme de vaccination a été financé conjointement par trois grands organes de financement de la santé publique : Gavi, l’Alliance du vaccin ; le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ; et Unitaid.

Action de l’OMS

Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030

La Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030, adoptée par l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2015, constitue un cadre technique pour tous les pays d’endémie. Elle est censée orienter et soutenir les programmes régionaux et nationaux qui s’efforcent de combattre et d’éliminer le paludisme.

Cette stratégie fixe des buts ambitieux mais néanmoins réalistes à l’échelle mondiale :

  • Réduire d’au moins 90 % l’incidence du paludisme d’ici à 2030.
  • Réduire d’au moins 90 % les taux de mortalité liée au paludisme d’ici à 2030.
  • Éliminer le paludisme dans au moins 35 pays d’ici à 2030.
  • Empêcher la réapparition du paludisme dans tous les pays exempts.

Cette stratégie est le fruit d’une large consultation menée pendant deux ans, à laquelle ont participé plus de 400 experts techniques de 70 États Membres.

Programme mondial de lutte antipaludique 

Le Programme mondial de lutte antipaludique de l’OMS coordonne les activités menées par l’Organisation au niveau mondial pour lutter contre le paludisme et l’éliminer. À cet égard :

  • il définit et communique des normes, des politiques, des stratégies techniques et des lignes directrices fondées sur des bases factuelles, dont il favorise l’adoption ;
  • il contrôle de façon indépendante les progrès accomplis ;
  • il élabore des approches pour le développement des capacités, le renforcement des systèmes et la surveillance ;
  • il repère tout ce qui pourrait remettre en cause la lutte contre le paludisme et l’élimination de la maladie et définit les nouveaux domaines dans lesquels il faut agir.

Le Programme mondial bénéficie du soutien et des conseils du Comité de pilotage de la politique de lutte antipaludique, un groupe d’experts mondiaux du paludisme désignés à l’issue d’un processus ouvert. Ce comité a pour mandat de donner des conseils stratégiques et techniques sur tous les aspects de la lutte contre le paludisme et de l’élimination de la maladie, dans le cadre d’un processus transparent, réactif et fiable de définition des politiques.

« D’une charge élevée à un fort impact »

À l’Assemblée mondiale de la Santé de mai 2018, le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a préconisé une nouvelle initiative audacieuse pour donner un souffle nouveau à la lutte contre le paludisme. Une riposte nouvelle menée par les pays – « D’une charge élevée à un fort impact » – a été lancée au Mozambique en novembre 2018.

Cette approche, suivie par les 11 pays les plus touchés par la morbidité palustre (Burkina Faso, Cameroun, Ghana, Inde, Mali, Mozambique, Niger, Nigéria, Ouganda, République démocratique du Congo et République-unie de Tanzanie) sera fondée sur les principaux éléments suivants :

1. la volonté politique de réduire le nombre de décès dus au paludisme ;
2. des informations stratégiques pour un maximum d’impact ;
3. de meilleures orientations, politiques et stratégies ;
4. une riposte nationale coordonnée contre le paludisme.

Sous l’égide de l’OMS et du Partenariat RBM pour mettre fin au paludisme, l’approche « D’une charge élevée à un fort impact » part du principe selon lequel une maladie qui peut être évitée et diagnostiquée et que les traitements disponibles permettent de guérir totalement ne doit plus provoquer le moindre décès.

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Source: OMS

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29 avril 2020

Des virus proches du SARS-CoV-2 découverts chez des chauves-souris du genre Rhinolophus et le pangolin malais (Manis javanica) suggèrent que ces animaux ont joué un rôle clef dans l’émergence de la pandémie de Covid-19. Mais où et comment le patient zéro a-t-il pu être contaminé ? Par quel animal ? Et dans quelles conditions ?

Les deux tiers des premiers patients atteints du Covid-19 étaient passés par le marché de Huanan (Wuhan, Hubei), spécialisé dans les produits de la mer mais dont une partie était consacrée à la faune sauvage (jusqu’à sa récente fermeture par les autorités). Même si le premier patient répertorié n’a pas fréquenté ce marché, il a de toute évidence côtoyé des personnes impliquées dans le commerce d’animaux sauvages, auxquelles il a transmis le virus.

Cela nous rappelle l’épidémie de SARS de 2002-2003, qui avait débuté dans la province chinoise de Guangdong pour ensuite s’exporter dans une trentaine de pays, faisant au total 8 096 cas et 774 décès. Le coronavirus responsable, le SARS-CoV, fait partie du groupe des Sarbecovirus, tout comme le SARS-CoV-2, mais ces deux virus appartiennent à deux lignées divergentes (82 % d’identité génomique) qui se sont séparées il y a quelques décennies. Pour mieux appréhender les hypothèses sur l’origine du SARS-CoV-2, il est primordial de revenir sur les connaissances scientifiques accumulées sur le SARS-CoV car ces deux virus montrent de nombreux points communs.

Les chauve-souris rhinolophes sont le réservoir des Sarbecovirus

Après l’épidémie de 2002-2003, plusieurs équipes de virologues ont prospecté à travers le monde à la recherche de coronavirus. Ces études ont révélé une grande diversité de Sarbecovirus chez les chauves-souris du genre Rhinolophus (communément appelées rhinolophes), en particulier en Chine, mais aussi en Europe (Bulgarie) et en Afrique de l’Est (Kenya). Il ne fait donc aucun doute qu’une ou plusieurs espèces de rhinolophes constituent le réservoir naturel de l’ensemble des Sarbecovirus. La lignée du SARS-CoV est représentée dans les banques de séquences par des dizaines de génomes détectés chez plusieurs espèces de rhinolophes, telles que R. affinis, R. ferrumequinum, R. macrotis, R. monoceros, R. pearsoni, R. pusillus et _R. sinicus.

La lignée du SARS-CoV-2 compte actuellement seulement trois génomes de virus de chauves-souris, tous isolés à partir de rhinolophes collectés en Chine. Deux génomes identiques entre eux à 97 % ont été séquencés à partir d’individus de l’espèce R. sinicus collectés en 2015 et 2017 dans une grotte de la ville de Zhoushan (province de Zhejiang). Ils présentent 89 % de similarité avec le SARS-CoV-2.

Le troisième génome est beaucoup plus proche du SARS-CoV-2, puisqu’il est identique à 96 % ; il a été découvert chez une chauve-souris de l’espèce R. affinis collectée en 2013 dans la mine abandonnée de Mojiang dans la province du Yunnan. En raison du Covid-19, les recherches sur le terrain vont s’intensifier et il est certain que beaucoup d’autres virus de cette lignée seront découverts dans les années à venir.

Toutes ces données indiquent que de nombreux Sarbecovirus circulent et évoluent depuis des décennies dans les colonies de rhinolophes cavernicoles de Chine et probablement aussi dans certains pays plus au Sud (Laos, Myanmar, Thaïlande et Vietnam). Beaucoup de chercheurs pensent que les chauves-souris sont insensibles à ces virus, mais cette hypothèse ad hoc n’a jamais été véritablement testée. Même si elles luttent efficacement contre la prolifération virale, il est fort probable que les populations de chiroptères soient touchées, chaque année, par une forte mortalité causée par ces virus. Cela a par exemple été montré dans des colonies de chauves-souris africaines de l’espèce Rousettus aegyptiacus, identifiée comme le réservoir du virus Marburg.

Les chauves-souris, à l’origine des contaminations humaines ?

Les trois évènements épidémiques liés aux Sarbecovirus ont débuté en Chine au début de l’hiver, en novembre 2002 et décembre 2003 dans la province de Guangdong et très probablement en novembre 2019 dans la province de Hubei. Même si les climats de ces deux provinces sont différents (subtropical à Guangdong et tempéré à Hubei), les températures minimales sont inférieures à 10 °C de décembre à février à Guangdong et de novembre à février à Hubei.

À de telles températures, les chauves-souris hibernent car elles ne peuvent plus trouver les insectes dont elles se nourrissent. Cette adaptation est apparue plusieurs fois au cours de l’évolution des chauves-souris. Dans les grottes, plusieurs espèces de chauves-souris coexistent, et notamment plusieurs espèces de rhinolophes. Certaines cavités hébergent ainsi des centaines, voire des milliers de chauves-souris. La promiscuité et l’activité régnant en période de préhibernation (swarming en septembre-octobre) pourraient favoriser la transmission du virus entre espèces de chauves-souris.

Synthèse des faits et des hypothèses liés à l’origine du virus SARS-CoV-2. Alexandre Hassanin

Une telle concentration d’animaux sauvages attire parfois les chasseurs, qui pour la plupart connaissent très bien les cycles saisonniers des animaux. Même si ce sont plutôt les grosses chauves-souris frugivores (taille corporelle : 8-30 centimètres) des régions tropicales qui sont généralement consommées pour leur viande, les petites chauves-souris comme les rhinolophes (taille corporelle : 4-8 centimètres) sont aussi parfois consommées, faute de mieux. La chasse représente donc une source possible de contamination humaine. Pour que cette hypothèse soit recevable, encore faut-il que des Sarbecovirus soient capables d’infecter l’organisme humain. Même si des expériences en laboratoire ont suggéré que certains virus de rhinolophes proches du SARS-CoV étaient capables d’infecter des cellules humaines, aucune donnée épidémiologique n’est venue étayer cette hypothèse. La contamination indirecte, c’est-à-dire via un hôte intermédiaire, reste donc l’hypothèse la mieux soutenue. Dans quels contextes peut-on envisager une transmission virale des chauves-souris vers une autre espèce animale ? Tout d’abord, il faut rappeler que les braconniers ne chassent pas uniquement des chauves-souris ; ils tuent ou attrapent une grande diversité d’espèces.

Pour eux, certaines espèces sont plus intéressantes si elles sont piégées vivantes car elles seront vendues beaucoup plus cher sur les marchés. C’est le cas des petits carnivores et des pangolins. Si des chauves-souris récemment tuées ou même capturées vivantes sont placées à proximité de carnivores ou de pangolins vivant en cage, on comprend alors comment une transmission interanimale a pu s’opérer.

Mais une autre hypothèse de transmission, cette fois-ci en milieu naturel, ne peut être écartée. En effet, les chauves-souris blessées ou mourantes qui tombent au sol dans les grottes sont susceptibles d’être consommées par des charognards, qui pourraient alors contracter le virus. Plusieurs espèces de petits carnivores sont connues pour se nourrir occasionnellement de charognes, comme les civettes et le chien viverrin (Nyctereutes procyonoides), trouvés positifs au SARS-CoV par le passé, sans oublier les blaireaux et les blaireaux-furets. Par ailleurs, tous ces petits carnivores peuvent aussi attraper des chauves-souris vivantes suspendues un peu trop bas dans les cavités. Les pangolins, même s’ils consomment presque exclusivement des fourmis et des termites, peuvent aussi entrer en contact avec des chauves-souris. Puisque de nombreuses espèces de fourmis se nourrissent de charognes, il peut arriver que des pangolins lèchent des cadavres de chauves-souris et soient ainsi contaminés par des Sarbecovirus.

Le trafic d’animaux sauvages, à l’origine des épidémies ?

Dans le cas du SARS-CoV, il a été montré que ce ne sont pas les chauves-souris qui ont transmis le virus à l’homme. Lors de l’épidémie de 2002-2003, l’enquête sur les premiers patients a permis de cibler un restaurant de Shenzhen (province de Guangdong) où était servie de la viande sauvage. Ensuite, l’analyse des animaux vendus sur le marché de Shenzhen a révélé un virus identique à 99,8 % au SARS-CoV chez plusieurs civettes masquées (Paguma larvata).

Ce petit carnivore est nocturne et arboricole ; il est « élevé » pour sa viande dans de nombreuses fermes chinoises. Cette espèce a aussi été identifiée comme la cause d’une deuxième contamination humaine en 2003-2004 dans la ville de Guangzhou, toujours dans la province de Guandong, et cela seulement quelques mois après la levée de l’interdiction de consommation de civettes par les autorités chinoises. Sur les quatre personnes contaminées, deux avaient un lien avec un restaurant où six civettes vivaient dans des cages. Toutes les civettes ont été testées positives pour la présence d’un virus identique à 99,8 % au virus SARS-CoV. De façon étonnante, aucun virus n’a été détecté chez les 1 107 civettes échantillonnées dans 25 fermes d’élevage et 12 provinces chinoises. Tous ces éléments suggèrent donc que les civettes testées positives dans le restaurant de Guangzhou ont été contaminées lors de leur détention en cage en raison de leur promiscuité avec d’autres animaux sauvages.

Dans le cas du Covid-19, un lien a clairement été établi entre les premiers patients de l’épidémie et le marché d’animaux sauvages de Wuhan. Par ailleurs, deux souches virales de la lignée SARS-CoV-2 ont récemment été publiées chez des pangolins malais (Manis javanica) saisis par les douanes (et dont l’origine géographique exacte est de fait inconnue) dans les provinces de Guangdong et Guangxi. Il est important de rappeler ici que l’espèce M. javanica n’est pas présente en Chine, à l’exception de la pointe sud du Yunnan. En conséquence, il est admis que tous les animaux séquencés proviennent d’un trafic illégal en provenance d’Asie du Sud-Est.

Carte de distribution géographique du pangolin malais (Manis javanica) et du rhinolophe intermédiaire (R. affinis). Alexandre Hassanin/US DOS, data SIO/NOAA/US Navy/NGA/GEBCO, Author provided

Les génomes des virus isolés chez les pangolins présentent entre 86 et 92 % de similarité avec le SARS-CoV-2. De tels niveaux de divergence suggèrent qu’ils se sont séparés du SARS-CoV-2 il y a plusieurs décennies. De ce fait, il est certain que les virus actuellement détectés chez les pangolins ne sont pas ceux qui ont fait émerger l’épidémie de Covid-19. En revanche, la souche de Guangdong est très particulière puisqu’elle présente 97,4 % de similarité au niveau des séquences en acides aminés dans une région particulière de la protéine S, le domaine de liaison au récepteur ACE2 (Angiotensin Converting Enzyme 2) qui permet au virus d’entrer dans les cellules humaines pour les infecter. Cela suggère que ce virus aurait pu contaminer un être humain. Plusieurs autres virus similaires ont été décrits chez d’autres pangolins malais par deux autres équipes chinoises. Les résultats confirment que la plupart des pangolins confisqués par les douanes sont contaminés par des Sarbecovirus et qu’ils présentent des symptômes pulmonaires ayant potentiellement entraîné leur mort. Cela montre que les pangolins sont très sensibles au virus de la lignée SARS-CoV-2.

On peut donc envisager deux hypothèses. La première implique une contamination naturelle dans leur forêt d’origine en Asie du Sud-Est, suite à des contacts avec des chauves-souris. Cette hypothèse est toutefois peu probable car la grande sensibilité des pangolins aux Sarbecovirus constitue un énorme frein à la diffusion de ces virus dans leurs populations. Cela est d’autant plus vrai que les pangolins sont des animaux rares dans la nature (ils sont menacés d’extinction !) et surtout solitaires, ce qui suppose peu d’évènements de rencontre avec leurs congénères et donc des chaînes de transmission virale très vite stoppées.

Selon la deuxième hypothèse, la contamination est d’origine anthropique en lien avec leur captivité ; elle a pu se faire durant le transport des pangolins depuis l’Asie du Sud-Est, ou lors de leur stockage en Chine ou bien encore dans les marchés de faune sauvage. Une telle contamination est très probable en raison des conditions de captivité déplorables. Les cages sont souvent posées les unes contre ou sur les autres, ce qui permet une diffusion rapide du virus à l’ensemble des animaux enfermés et cette diffusion peut être accélérée si les espèces contaminées acceptent et amplifient le virus.

De ce point de vue, il est important de préciser que plusieurs espèces de carnivores sont sensibles au SARS-CoV-2 (chats, chiens et furets domestiques, tigre du Zoo de New York), comme l’était la civette masquée avec le SARS-CoV.

Les carnivores sauvages vendus sur les marchés chinois sont donc des espèces à privilégier pour les futures recherches virologiques.

Si l’on revient à l’origine du Covid-19, tous ces éléments indiquent que l’épidémie est la conséquence directe du trafic illégal de faune sauvage. En effet, les nombreux virus de la lignée SARS-CoV-2 identifiés chez des pangolins destinés à la vente prouvent que ces virus circulent depuis plusieurs années déjà dans les marchés des provinces du sud de la Chine et très probablement aussi dans les provinces du Nord, comme celle de Hubei. Il est donc urgent d’interdire non pas temporairement mais définitivement le commerce de vertébrés sauvages potentiellement responsables de zoonoses.

Source:

Maître de Conférences (HDR) à Sorbonne Université, ISYEB – Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité (CNRS, MNHN, SU, EPHE, UA), Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)

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23 avril 2020
 
 

Les maladies non transmissibles (MNT) sont des maladies dont l’effet persiste longtemps. Ces maladies constituent la principale cause de décès et de handicap dans le monde et nécessitent un traitement et des soins à long terme. Ce sont les maladies cardiovasculaires, les cancers, les maladies respiratoires chroniques, le diabète et les maladies mentales.

Malheureusement, ces maladies sont en pleine expansion au niveau mondial : les prévisions tablent sur une augmentation de 17 % de ces maladies au cours de dix prochaines années, et de 27 % en Afrique. Selon l’OMS, plus de 14 millions de personnes âgées de 30 à 70 ans meurent chaque année d’une maladie non transmissible. Près de 80 % de ces malades vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

IDA a placé au sommet de ses priorités l’agrément des fournisseurs de traitements génériques contre les maladies non transmissibles, comme les bandelettes de test glycémique, la doxorubicine pour le traitement du cancer et l’aténolol pour le traitement des maladies cardiovasculaires.

Si les principaux facteurs de risque de maladies non transmissibles étaient éliminés, près des trois quarts des cardiopathies, des accidents vasculaires cérébraux et des cas de diabète de type 2 pourraient être évités, ainsi que 40 % des cancers.

 

Source: IDA

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16 février 2020
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Sommaire

  • Infection au VIH (sida) : qu’est-ce que c’est?
  • Symptômes
  • Personnes à risque et facteurs de risque
  • Prévention
  • Traitements médicaux
  • L’opinion de notre médecin
  • Approches complémentaires
  • Sites d’intérêt et groupes de soutien
  • Références

Le VIH, ou virus de l’immunodéficience humaine, est un type de virus qui peut causer une maladie appelée SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise). L’infection au VIH atteint le système immunitaire, c’est-à-dire les défenses naturelles du corps contre la maladie. Si elle n’est pas traitée, de graves maladies peuvent survenir. Des infections normalement anodines, comme une grippe ou une bronchite, peuvent s’aggraver, devenir très difficiles à traiter ou même entraîner le décès. De plus, le risque de cancer est aussi accru.

Ce qui distingue le VIH des autres virus, c’est qu’il atteint au système immunitaire en prenant le contrôle des cellules T CD4. Ces dernières ont pour rôle de coordonner la réponse immunitaire lorsqu’un virus se présente. Lorsque le VIH utilise les cellules CD4 pour se propager, il les endommage et les détruit. Ce faisant, le VIH mine de l’intérieur le système immunitaire qui a pour rôle de le combattre (voir le schéma).

Le sida/VIH : tout comprendre en 2 min

Transmission

Le VIH se transmet par les liquides corporels : le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et le lait maternel. Ces fluides corporels ne transmettent le VIH que s’ils sont au contact d’une zone qui le laisse entrer dans l’organisme, une muqueuse. La peau saine est imperméable au VIH.

Le plus souvent, le virus est contracté au cours d’activités sexuelles non protégées ou l’était dans le passé par l’échange de seringues chez les utilisateurs de drogues injectables. Le risque de transmission par des baisers avec échange de salive est nul.

Dans la plupart des pays industrialisés, les rapports de pénétration anale entre hommes constituent la plus importante voie de transmission du VIH. Cependant, la transmission hétérosexuelle a fortement progressé depuis le début de l’épidémie.

Le VIH ne se transmet pas des manières suivantes :
On ne peut pas le contracter par une poignée de main, par la sueur ou les larmes. Il n’est pas véhiculé par des insectes. On ne le contracte pas sur les sièges de toilette, ni en nageant dans les piscines publiques, en partageant la nourriture ou en utilisant le linge, les serviettes ou le téléphone d’une personne infectée.

L’épidémie

  • En Amérique du Nord, les premiers signes de l’épidémie sont apparus à la fin des années 1970. Les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) ont été les premiers touchés ;
  • Le virus du VIH a été isolé en 1983 ;
  • Le premier traitement antirétroviral, l’AZT, a été découvert en 1987. La trithérapie, associant plusieurs médicaments beaucoup plus efficace, est devenue disponible au milieu des années 1990, puis des traitements antirétroviraux (TAR) de plus en plus puissants permettent de penser qu’un jeune adulte séropositif commençant rapidement son traitement pourra vivre jusqu’à 80 ans ou plus. Avec ces traitements, on arrive souvent à une charge virale indétectable, même si le virus n’est toujours pas éradiqué de l’organisme.
  • Environ 35 millions de personnes dans le monde vivent aujourd’hui avec le VIH. Les deux tiers d’entre elles résident en Afrique subsaharienne1.
  • En Amérique du Nord, 1,3 millions de personnes vivent avec le VIH, en Europe occidentale et centrale, 840 000, et en Afrique Sub-Saharienne 22,9 millions35.
  • En France, 150 00 personnes vivent avec le VIH donc 50 000 ne sont pas suivies donc pas soignées.
  • Le nombre de personnes séropositives augmente dans le monde, avec 2,5 millions de nouvelles contaminations par an et 1,5 millions de décès. Cela est dû à l’amélioration considérable de l’efficacité des traitements.
  • Environ 7000 découvertes de séropositivité en France (chiffres 2012) dont près de la moitié chez les HSH (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes), et 3000 décès du sida dans l’année.
  • Au Canada, 71 300 personnes vivaient avec le VIH en 201136. On estime à 3175 le nombre de nouvelles infections en 2011. Toutefois, cela sous-estime le nombre réel de cas, car on évalue que 25 % des Canadiens infectés par le VIH ignorent l’être.
VIH-Sida, une maladie de mieux en mieux soignée On sait aujourd’hui qu’une personne séropositive bien soignée présente un risque extrêmement bas de transmettre le VIH lors de relations sexuelles, sous certaines conditions :
               – Le traitement est pris régulièrement,
               – Il entraîne une charge virale indétectable (ou charge virale sous le seuil des 50  copies/ml dans le plasma pendant plus de 6 mois et au dernier test le plus récent),
               – La mesure de la charge virale se fait régulièrement, au moins tous les 3 ou 4 mois                – Les deux partenaires personne ne présentent pas d’infection sexuellement transmissible. Aucun traitement ne permet actuellement de guérir le SIDA ni d’éliminer le VIH du corps, même lorsqu’il devient indétectable par les examens. Cela ne signifie pas que le virus soit éradiqué de l’organisme. Cela dit, avec les traitements appropriés, une personne séropositive peut maintenant vivre longtemps. L’infection au VIH est devenue une maladie chronique. Les personnes séropositives restent cependant susceptibles de transmettre le VIH toute leur vie, surtout si elles ne sont pas bien traitées. Non traitée, l’infection VIH entraîne le SIDA et finit par entraîner la mort. L’infection par VIH se soignant de mieux en mieux, certaines populations à risque relâchent leurs efforts de prévention.

Évolution de l’infection vers le sida

  • 1re phase – primo-infection. Dans les semaines qui suivent l’infection, environ le tiers des personnes touchées présentent des symptômes semblables à ceux de la grippe ou de la mononucléose : fièvre, maux de tête, maux de gorge, rougeurs sur la peau, fatigue, douleurs musculaires, etc. Ces symptômes disparaissent d’eux-mêmes, mêmes sans traitement.
  • 2e phase – infection asymptomatique. Le virus peut vivre dans l’organisme pendant de nombreuses années sans provoquer de symptômes. La personne peut donc avoir l’impression de ne pas être malade, mais elle est susceptible de transmettre le VIH. La séroconversion – le moment où une personne séronégative (pas d’anticorps dans le sang) devient séropositive (présence d’anticorps dans le sang) – se produit durant cette phase, 1 à 3 mois après l’infection.
  • 3e phase Phase SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise) ou à infections symptomatiques. Si elle n’est toujours pas traitée, la personne ressent un ou des symptômes liés à l’infection au VIH (fatigue, diarrhée, gonflement des ganglions, perte de poids, sueurs nocturnes, fièvre, etc.).
  • 4e phase –  Si le nombre de cellules immunitaires (lymphocytes T CD4) devient est très bas et que le corps n’arrive plus à lutter contre d’autres infections ou maladies, le diagnostic de SIDA est posé. Les symptômes de l’infection deviennent plus apparents et constants. De plus, des infections opportunistes peuvent causer d’importants problèmes de santé. Les infections opportunistes sont des infections qui habituellement ne sont pas graves, mais qui le deviennent chez les personnes à très faibles défenses immunitaires. Parmi les maladies opportunistes, on retrouve par exemple la candidose, la pneumonie, la tuberculose, les infections à l’herpès, et aussi des cancers (notamment des lymphomes et le sarcome de Kaposi).

Remarque. Les recherches ont montré que les maladies cardiovasculaires sont plus courantes chez les personnes séropositives, car leur organisme est soumis à un degré plus élevé d’inflammation. On sait que l’inflammation participe à la formation de plaques dans la paroi des artères, ce qui peut gêner la circulation du sang. De plus, des cas de dégénérescence cognitive (par exemple, la maladie d’Alzheimer) reliés à l’infection au VIH ont aussi été rapportés.

Source : Passeport santé

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